...en Indonésie

Quelques jours à Jakarta

Dernière étape de notre périple en Asie, nous atterrissons à Jakarta 2 jours avant l'arrivée de Fabien. C'est une métropole de 28 millions d'habitants, soit la 2ème plus grande au monde après Tokyo. Depuis l'avion, le mystère reste entier sur la ville car il nous est impossible de la voir tant le nuage au dessus d'elle est opaque. Une fois au sol, nous trouvons la navette pour rejoindre le centre ville. Le prix affiché est doublé par rapport à l'information que nous avions d'un guide de voyage édition 2016. Durant le trajet, nous découvrons les grattes-ciel et les immenses boulevards bondés de véhicules, et nous expérimentons notre premier embouteillage, 1h30 pour faire quelques kilomètres.

Après l'arrivée de Fabien et le french gueleton surprise, nous poursuivons ensemble notre découverte de la ville. Il n'y fait pas très bon s'y balader à pied car les véhicules y sont omniprésents et assourdissants. Quand nous trouvons des ruelles plus calmes, ce sont cette fois-ci les déchets qui y sont omniprésents.

Ce genre d'ambiance n'étant pas notre tasse de thé, nous décidons de partir rapidement pour visiter le reste de l'ïle de Java.

A la gare routière, après une bataille acharnée et épuisante contre les rabatteurs et autres arnaqueurs, nous débusquons des tickets de bus direction Yogyakarta située à environ 500 km de là. La guichetière nous assure qu'il s'agit d'un bus avec air conditionné, sièges inclinables et que le trajet dure à peu près 10h...

Yogyakarta

37h plus tard donc, nous arrivons enfin. La ville nous plait tout de suite car elle est petite et animée. Nous tombons au moment de la fin du Ramadan et les festivités battent leur plein. Ce qui nous a surpris, ce sont les défilés dans la soirée. Outre l'aspect bien sur religieux des chants, nous avons vu à plusieurs reprises des cortèges représentants des chars militaires et des soldats et cela nous a posé questions quant à la place de la guerre dans une fête religieuse.

Virée à Prambanan, temples et alentours

Magnifique temple hindouiste, ce fut une balade reposante loin des villes. Après la visite du site de Prambanan, nous avons poursuivis dans la campagne afin de trouver des temples moins touristiques et cela nous a permis de nous balader dans des endroits plus reculés et plus proches de la vie rurale indonésienne.

Borobudur, ou le plus grand temple bouddhique du monde

Un peu plus éloigné de Yogyakarta se trouve le site de Borobudur, magnifique temple bouddhique, composé de 504 statues de Bouddha et 2670 bas-reliefs narratifs ou décoratifs, avec une vue imprenable sur le volcan Mérapi. La construction du temple a débuté au VIIIème siècle et il semble avoir été abandonné vers 1100. Il est resté caché des siècles sous les cendres volcaniques et la jungle avant sa redécouverte en 1814 par les britanniques.

Extrait du trajet pour se rendre au temples.


Mais voilà, il faut repartir....rebelote pour le bus de nuit.

Le trajet sera finalement moins long mais encore plus inconfortable que le précédent, d'autant plus qu'au beau milieu de la nuit, au bord de la route, nous a fallu changer de bus. Au moins, dans le premier, nous avions des places assises !


Banyuwangi

Petite ville côtière, situé en face de l'île de Bali. Nous en avons vite fait le tour mais son marché et ses ruelles se sont avérées être très sympathiques et calmes, en comparaison aux boulevards bruyants.

Mont Ijen

Le but de notre escale à Banyuwangi était d'aller crapahuter sur le mont Ijen. A notre grand désarroi, il est très difficile de grimper jusqu'au chemin de rando par ses propres moyens. Nous avons donc du passer par une compagnie qui nous a vendu un "super" package : départ à 2h du matin et retour dans la matinée, inclus grandes bouteilles d'eau, masques à gaz, guide (obligatoire), L'option transport uniquement était plus chère donc nous avons opté pour la première.

Résultats des courses, nous avons été réveillé à minuit pour partir 20 minutes plus tard, nous avons eu une petite bouteille d'eau chacun, les masques à gaz se sont révélés rendre la respiration plus difficile que l'air extérieur saturé de souffre et nous n'avons pas eu de guide (finalement pas si obligatoire) !

 

Heureusement, le mont lui s'est montré grandiose et majestueux. La rando de nuit aura été une expérience intéressante, si ce n'est que nous n'avons pu voir les étoiles du fait du trop grand nombre de personnes présentes sur le chemin avec des lampes torches, et le levé du soleil sur le lac acide était sublime.

Une flamme bleue sur le Mont Ijen.


Pemutaran

Allez, il est temps de faire la traversée vers Bali. Le ferry est peu cher et c'est le même prix pour tout le monde...bonne augure ? Et durant la traversée, nous voyons la pluie se déverser sur l'île...mauvaise augure ? En fait, ni l'un ni l'autre. Nous aurons beau temps presque tout le temps mais nous nous ferons dépouiller de notre argent tout aussi souvent. Cela commence dès l'arrivée du bateau au port et à la gare routière. Nous nous rendons compte qu'il faut toujours repérer le chauffeur d'un bus pour négocier le prix avec lui, sinon nous avons affaire à des rabatteurs qui se prennent parfois le double du prix en commission. Mais nous verrons plus tard que même en traitant avec les chauffeurs, nous nous ferons plumer quoi qu'il arrive.

 

Bref, après le trajet en bus, nous arrivons à Pemutaran où nous trouvons non pas un village mais une succession d’hôtel plutôt luxueux au bord de route longeant la plage. Après plusieurs heures de recherches, nous trouvons une chambre relativement abordable et nous disons que la côte est hors de prix. Finalement, à la fin du séjour, nous nous rendrons compte que cette partie de l'île n'était pas si terrible ....

 

Après avoir posé bagages, nous visitons les environs. La plage est propice au snorkeling et la montagne offre (gratuitement, elle!) des panoramas magnifiques. Et encore, nous avons du trouver des chemins détournés car sinon, son accès était payant ! Bref, avis mitigé sur Bali pour le moment.

Munduk, et ses alentours

Après la plage, nous voilà partis à la montagne. Nous avons découvert ici une région belle et luxuriante. Au cours de nos balades, nous avons trouvé des girofliers, cacaoyers, caféiers et autres arbres fruitiers. De plus, les cascades y étaient sublimes et les marches à l'ombre des arbres agréables. Ce fut une halte sympathique.

Tulamben et l'épave de l'USS Liberty.

Étape magique dans notre parcours. Déjà, nous avons trouvé une chambre relativement abordable avec piscine à débordement en bord de mer. Ensuite, les prix pratiqués dans les restaurants du coin étaient plutôt acceptables, presque comme dans certains établissements sur Java. Enfin, nager au dessus de l'épave en snorkeling restera une expérience inoubliable pour nous 3.

Observation d'anguilles tubulaires quand tout à coup..

Visite de l'USS Liberty.


Aucun de nous n'avait envie de quitter Tulamben. Pourtant, il nous fallait bien partir. Nous avions décidé de rejoindre les îles Gili depuis le port de Ahmed. Une fois arrivés sur place, le chauffeur veut nous amener dans un tour opérator. Nous refusons et demandons à aller au port. En fait, le port s'est avéré être une autre compagnie qui nous annonce que les bateaux ne partent que le matin et que nous les avons loupés mais qu'il peut nous proposer une chambre pour la nuit en attendant le prochain bateau. Habile ! Nous refusons et décidons de tenter la route vers Gili depuis un autre port, Padangbai.

Tirtagangga

Sur notre route pour le port, nous faisons halte dans la petite bourgade de Tirtagangga, où se situe le palais de l'Eau, mais surtout de jolies rizières en terrasse tout autour dans la campagne montagneuse. La nuit ne sera pas de tout repos avec les cafards dans les lits mais la vue sur le palais était imprenable.

Après une nuit passée dans les rizières, nous poursuivons notre route vers Padangbai. Trouver un transport aura été la première difficulté car dans ces coins reculés de Bali, nous étions des cibles privilégiées pour un max de profit. Il nous a fallu négocier sec, et encore, nous nous sommes fait pigeonner. (Il nous est même venu à l'esprit de faire appel à l'équipe de l'émission "On n'est plus des pigeons"...)

Une fois arrivés enfin au port, il n'y avait plus que des bateaux hors de prix pour Gili ou des ferrys pour l'île de Lombok, arrivant loin des îles ciblées. Nous avons donc du renoncer à ce projet et avons choisi une autre île, moins belle sûrement mais plus accessible. Enfin accessible, oui, mais pas de ce port ci. Et là encore, pour quitter la ville, on nous a mis de sacrés bâtons dans les roues pour sortir du circuit mafieux des bus/taxis. Finalement, nous avons trouvé un chauffeur-uber qui nous a fait une offre plus intéressante. Par contre, nous avons du monter dans la voiture rapidement car des rabatteurs du port commençaient à interpeler notre chauffeur d'une manière peu amène.

 

Nous aurions bien aimé que ce genre d'histoire s'arrête là. Malheureusement, ce n'est pas le cas, mais nous ne pouvons pas toutes les détailler ici. De ce fait, nous résumerons en disant que nous n'avons pas pu non plus aller sur l'autre île pour les mêmes raisons. Nous nous sommes donc dirigés vers la presqu'île au Sud de Bali.

Temple Uluwatu

Perché tout en haut d'un falaise bordant l'Océan Indien, ce site nous a offert un spectacle naturel majestueux, mélangeant émerveillement et crainte de la puissance des éléments.

Nusa Dua, ou l'ambiance générale de Bali

Tout au long de notre séjour, nous avons ressenti une ambivalence vis-à-vis de Java et de Bali. Nous ne pouvons pas faire une généralité sur toute l'Indonésie car nous n'en avons vu qu'une partie mais, grâce à l'exemple de la ville de Nusa Dua, au nord-est de la presqu'île, voici les deux faces que nous avons pu observer.

D'un côté, nous avons la beauté de la nature, l'éclat de la culture, spécifique à chaque île mais aussi influencée et enrichie par d'autres aux alentours, et la gentillesse des habitants, quand il ne travaille pas dans le tourisme.

De l'autre, nous avons la prolifération du tourisme, jusqu'à l'absurde, l'absence de gestion durable des déchets et le rapport à l'argent des indonésiens travaillant dans le tourismes qui détériore les rapports humains.


Il y a quand même davantage de bon côté  :)

 

La page Asie se tourne pour nous, avec un sentiment mitigé et un peu amer. Heureusement, ce n'est pas notre impression sur tous les pays que nous avons visité en Asie du Sud-Est et nous espérons que le reste de l'immense pays qu'est l'Indonésie, comptant à ce jour 17 508 îles, n'est pas comme la petite et trop touristique Bali.

Maintenant, une nouvelle page s'ouvre et elle s'intitule Océanie...

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Commentaires: 3
  • #1

    kiki (dimanche, 04 septembre 2016 08:08)

    L'Indonésie fait rêver, merci pour ce jolie voyage et les photos sont d' un art exceptionnel. Un jour j'irai là-bas...pour ramasser les déchets. A bientôt.

  • #2

    fab (lundi, 05 septembre 2016 22:25)

    super dossier,je n'ai rien a ajouter ;-) kiki pour les déchets a ramasser tu peux partir maintenant y'a du boulot lol! j'avoue que les photos sont top!! bisous a tous

  • #3

    BRICHEL (lundi, 05 septembre 2016 22:49)

    Très belles images terrestres et aquatiques. Beaucoup de couleurs, et contraste entre les campagnes et les villes surpeuplées.
    Traumatisant ce voyage en bus tout de même.
    Bravo pour ce dossier, bises à vous, à très vite.
    BISOUS.