...au Cambodge

Après être partis du Vietnam par le Mékong, nous nous arrêtions aux postes frontière, comme nous vous l'expliquions en Bref. Un peu d'attente et 35$ nous permettrons d'entrer sur le territoire Cambodgien, et de terminer la remontée du fleuve jusqu'à Phnom Penh.

Quelques huit heures seront nécessaire pour parvenir jusqu'à la capitale. Heureusement, ce fut une agréable croisière qui nous apporta un point de vue nouveau.

 

En plus, nous arrivons dans une ville en fête !

Nous nous hâtons de trouver un hébergement pour nous joindre au plus vite vers les animations. Nous constatons déjà que les prix restent relativement élevés, comme au Vietnam. Une fois la chambre trouvée, nous partons sur les quais où se concentre les festivités. C'est le dernier jour de la Fête de l'Eau, signifiant la fin de la saison des pluies et le retour du beau temps. Au programme : barbecues, pique-niques dans les parcs au bord du fleuve Tonlé Sap et feux d'artifice plus tard dans la soirée. Tout de suite charmés par cette ambiance, nous décidons nous aussi à casser une graine. A ce moment là, nous retrouvons les mêmes mécanismes qu'au Vietnam : des prix pas affichés et à la tête du client. Tant pis, on composera avec et on se rassurera en se disant que nous sommes dans la capitale et que ce sera certainement différent dans le reste du pays.

 

Nous assistons au feu d'artifice que vous avez également pu voir en Bref et rentrons, épuisés de notre journée. Et attention en traversant !

 

Le lendemain, nous nous baladons dans Phnom Penh. Ce que nous constatons rapidement est que la misère est davantage présente ici en ville, et que les rues un peu à l'écart des sentiers touristiques sont très sales. Petit malaise à l'idée que nous puissions profiter pleinement de la vie alors que d'autres n'en auront probablement jamais la possibilité.

Durant cette journée, nous irons au Musée National du Cambodge. Rien que pour vous et parce qu'on est trop chouette, nous vous proposons une visite virtuelle avec la plupart des explications en français, comme si vous y étiez !

Vous trouverez aussi des photos du reste de la ville que nous avons visité le jour d'après.

Mais, bien sûr, vous nous connaissez. Plus vite on part d'une grande ville et mieux on se porte. Nous mettons donc le cap vers Kep, au bord de la mer, pour notre première vraie virée balnéaire !

 

Nous avions décidé de nous rendre à Kep sur les conseils de Philippe, un fromager d'Oloron-Sainte-Marie que nous avions rencontré au Laos. Et nous ne l'avons pas regretté. Arrivés par bus depuis Phnom Penh, il nous aura fallu 3-4 heures pour y parvenir.

 

Bien que touristique, Kep s'avère tout de même intéressante. Historiquement, cette ville, appelée à l'origine Kep-sur-mer, a été créée par les français durant la colonisation dans l'idée d'en faire un nouveau Saint-Tropez. La ville regroupait alors le gratin de la société française et cambodgienne. Les khmers rouges ont saccagés la plupart de ces habitations. On trouve toujours des villas à l'abandon ou squattées par les singes.

 

De nos jours, on trouve la ville, petite, regroupant les infrastructures. Un peu plus loin, il y a le marché aux crabes, point de départ et d'arrivée des pêcheurs. Nombre de restaurants servant du crabe au poivre de Kampot ont donc ouvert à proximité. Beaucoup d'exploitations et habitations sont aussi disséminées autour de Kep. On compte également quelques établissement de grand standing. Et enfin, au bord du Golfe de Thaïlande, se trouve Kep-plage. Non loin, se trouve le Parc Naturel de Kep. Idéal pour les petites balades comme pour les excursions d'une journée.

 

Kep-plage nous tentait car elle n'était pas trop loin de tout, et surtout de la mer. Gagné ! On poussera même jusqu'à touver une guest-house à 10 mètres de la plage, à prix raisonnable. Nous décidons d'y rester un petit moment, pour nous poser après la course contre la montre du Vietnam.

 

Première chose à faire après avoir posé les sacs, COURIR SE BAIGNER !!! La mer est propre et la température est...juste parfaite. Seuls inconvénients, il y a pied jusqu'au large et l'eau est trop trouble pour voir quoi que ce soit. Pas grave, c'est déjà bien agréable.

Ensuite, nous nous sommes baladés au marché au crabe, à Kep-Town et en bord de mer. L'ensemble est très agréable bien que trop éparse, les différents bouts de ville étant séparés de plusieurs kilomètres et reliés par une route sans grand intérêt.

 

Pendant notre séjour, nous irons donc nous balader en forêt tropicale. Les sentiers sont bien tracés et agrémentés de panneaux explicatifs sur la faune et la flore tout au long du chemin. La balade fait une boucle de 8 km, sans grande difficulté, mais il y a aussi moult pistes possibles, un peu plus ardues. Nous en avons pris quelques unes, pas toujours de tout repos.

 

Au milieu du séjour, nous nous sommes rendus dans une ferme où pousse du poivre. Mais pas n'importe quel poivre. Il s'agit du poivre de la région de Kampot. Il est mondialement reconnu grâce à sa participation victorieuse à plusieurs concours internationaux et la plupart ici diront même qu'il s'agit du meilleur poivre du Monde ! La visite de l'exploitation nous a été dispensé par Javier et Ophélie, 2 voyageurs comme nous qui ont passé 10 jours à la ferme. En contrepartie du gîte et du couvert, ils expliquent aux visiteurs tout ce qu'il faut savoir sur le poivre de Kampot. Nous avons eu droit à une visite guidée des plantations mais également du verger où poussent papayes, pommes, jackfruit, durian et autres fruits exotiques. Nous avons passé un agréable moment en leur compagnie. Salut à vous si vous nous lisez et bon voyage !

Après plusieurs jours passés à Kep, nous décidons de poursuivre notre quête des plages et partons pour Sihanoukville, ville portuaire où nous pourrons ensuite rejoindre une île.

 

Peu à dire sur cette ville balnéaire ultra touristique du Cambodge. Plusieurs belles et grandes plages bordent l'agglomération, ce qui permet d'avoir à la fois des endroits surpeuplés de bars en bord de mer et des portions désertes de sable blanc et fin. L'eau est tourquoise et chaude mais il n'y a rien à y voir sous la surface. Ca aura été un épisode pour flaner un peu, boire des shakes sur la plage et manger un barbecue de poisson frais les pieds dans le sable.

Passons l'épisode difficile, que vous connaissez déjà, de la recherche de bateau de fret pour rejoindre l'île de Koh Rong Samloem et l'arrivée chaotique sur la mauvaise plage.

 

Après le réveil aux aurores pour assister au lever du jour, retrouvons nous directement sur Sunset Beach (rien que le nom, ça fait rêver!).

 

A notre arrivée sur la bonne plage, nous sommes accueillis par Bernard. Lui aussi trimballe sa maison sur le dos.

 

Une fois les sacs à dos posés au bungalow, nos deux activités principales auront été snorkeling et ne rien faire. Sacré programme ! Voyez plutôt :

 

Tout est prévu pour être relax. Du coup, le matin, nous partions nager et admirer les fonds sous-marins, pendant 3 ou 4 heures, et l'après midi était consacrée à la détente. Des balades en fôret sont possibles aux alentours, mais l'appel du hamac est plus fort. Et puis la fôret...la la   la la la... 

 

Allez, on enfile son masque et tuba, il est temps pour vous de plonger dans le Golfe de Thaïlande avec nous !

 

Et pour plus d'immersion :


 

Après ces dures journées, nous avions droit à un sublime coucher de soleil, le tout dans une ambiance des plus détendues avec le staff. Encore merci à vous tous pour votre accueil.

Après 4 jours de coupure paradisiaque, il nous faut rejoindre le continent. Retour à Sihanoukville pour la nuit avant de poursuivre notre voyage, cette fois vers le Nord.

 

Nous sommes alors rentrés dans une période de doutes. Le Cambodge jusqu'à présent, n'a cessé de mettre des bâtons dans les roues de notre liberté. Difficile de sortir des rouages pour touristes, comme on a pu le faire précedement au Laos ou en Thaïlande. Alors que faire ? Raccourcir notre séjour ici ou continuer en espérant finalement pouvoir enfin approcher plus simplement la vie cambodgienne ?!

 

Nous décidons, sur un coup de tête, de tenter le coup une dernière fois. En effet, nous étions dans un bus direct Sihanoukille-Battambang quand nous décidons de descendre au milieu du trajet, à Kampong Chhnang. Il est tard (22h) et parcourons les rues où l'éclairage public est parfois inexistant. Nous trouvons une guesthouse et constatons que les prix sont les mêmes qu'ailleurs. Nous essayons de ne pas tirer de conclusions hatives et allons dormir.

 

Le lendemain, nous trouvons une petite ville assez agréable, simple, avec son marché et ses petits commerces. Pas de harcèlement de tuktuk à l'horizon, uniquement les "hello" de quasiment tous les enfants que nous croisons. Nous partons jeter un coup d'oeil aux villages flottants sur le fleuve, principale "attraction" des alentours. La chaleur est écrasante mais les paysages et les villages sont très jolis. Nous nous arrêtons dans un petit resto pour manger des lots, petites nouilles en forme de harocot vert ! Nous en avions déjà manger à Sihanoukville. Le plat était alors à plus de 2 $. Ici, il est servi avec un oeuf sur le dessus et du cochon grillé, pour seulement 1$ ! Enfin un prix normal, et surtout le même que pour les cambodgiens ! Et en plus, c'est délicieux ! Ca deviendra notre cantine pour le reste de notre séjour.

Cette petite ville a répondu à nos espérances. Mais, dès que nous avons entrepris d'en partir, la réalité de notre condition nous a rattrapée : le prix pour aller à Battambang fut exorbitant ! Youpi c'est reparti !      -_-'

 

 

Si nous devions résumer nos principales activités dans cette dernière ville cambodgienne, ce serait la visite de temples, multiples et variés, et l'apprentissage culinaire. En effet, nous avons passé la moitié de notre temps à arpenter les rues de Battambang et ses alentours pour trouver divers temples d'époques et de styles différents et l'autre moitié à fouiner dans les marchés, restaurants et cuisines (grâce au cours de Monsieur Toot et de son épouse) pour récupérer le plus de recettes possibles à mettre dans nos bagages.

 

Concernant les temples, nous avons d'abord fait le tour de la ville le premier jour, puis sommes partis un peu plus loin en scooter le lendemain, à la recherche de temples plus ancien, de style angkhorien.

 

Concernant la nourriture, il aura été très instructif de participer au cours de cuisine de Toot, ainsi qu'à la visite du marché au préalable pour nous apprendre à reconnaitre les différents ingrédients des recettes. 

 

Après ces quelques jours à Battambang, il est temps pour nous de monter dans le bus et de quitter le Cambodge pour retourner à Bangkok. Notre séjour ici aura été plutôt agréable dans l'ensemble, surtout lors de notre passage sur l'île. Les pièges à touristes peuvent être contournés plus facilement qu'au Vietnam mais reste malgré tout trop présents pour nous. Nous avons maintenant hâte de revenir en Thaïlande, pour y découvrir de nouvelles contrées et y retrouver un peu de notre liberté.

 

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Commentaires: 4
  • #1

    BRICHEL (mercredi, 06 janvier 2016 19:40)

    Bonjour vous deux,
    je viens juste de terminer la narration de votre magnifique périple. Nous sommes sous le charme du voyage et des images. Le commandant COUSTEAU a fait des adeptes des images sous-marines et vos apnées, semblent avoir une belle durée. Super.
    Les marchés toujours aussi colorés et exotiques (pâté de RABASTENS...). Nous attendons avec envie et impatience, les prochaines étapes.
    Grosses bises, à très bientôt, et prenez soin de vous.

  • #2

    Sandrine secrétaire cardio (mercredi, 06 janvier 2016 22:17)

    Hello les touristes, toujours et encore que du bonheur! Couleurs, temples, fruits, légumes, plages, verdure , nature et j'en passe, merci pour ce beau livre si bien rédigé! J'adore les bouddhas et j'adore vos photos , prochaine étape toujours avec vous, à bientôt! !

  • #3

    Fab (mercredi, 06 janvier 2016 23:01)

    Superbe reportage ! Comme si j'y étais ;-)) bisous

  • #4

    Les Ch'tarbaises (vendredi, 15 janvier 2016 17:23)

    Oh mais c'est Robinson et Eve sur le rocher !? A moins que ce soient Crusoé et la petite sirène ?!!
    Alors chère Pauline, dans le sac, y'a tout ce qu'il faut pas plus ? Je vois que tu as été obligée de sortir les élastiques ;) Astucieux de les mettre en réserve sur la tête du poilu qui te suis hi-hi-hi !
    Superbe reportage et belles-très belles photos ! Merci à vous et des bisous !