...en Malaisie

La première fois que nous sommes arrivés en Malaisie, c'était en janvier 2016, depuis la Thaïlande par le train jusqu'à Butterworth. Puis nous avons pris le bus jusqu'à Ipoh. Sur notre chemin nous voyons déjà une différence économique avec les autres pays asiatiques traversés auparavant. Nous en faisions déjà part dans le blog, lorsque nous avons croisés routes modernes, casinos et nombre d'infrastructures faisant état de la richesse du pays.

Une fois à Ipoh nous découvrirons l'autre richesse malaisienne qui est sa diversité culturelle, jusque là les populations étaient assez homogènes. Ici, la population se compose d'Indiens, de chinois et de malais sans compter quelques minorités propres à certaines régions. Et chacune apportant son lieu de culte, sa cuisine ainsi que ses us-et-coutumes, la Malaisie offre à elle seule nombre de voyages et de découvertes.

La ville d'Ipoh en elle-même fut frappante par ses œuvres d'art à même les murs des rues. Et son absence de touristes malgré la taille importante et l'emplacement de la ville.

Ça nous a fait bizarre de retrouver la sensation de froid et la sensation de revenir dans un lieu touristique.

Ici nous avons passé quelque temps en montagne, profitant du climat plus doux pour arpenter les quelques chemins de randonnées qui sillonnent ces "hautes-terres".

Alors forcément, ce coin charmant attire aussi les vacanciers, que nous n'avions plus vu depuis la Thaïlande. Mais comme souvent il n'a pas été dur de les semer. On a même presque réussi à nous semer nous-même, en ratant un virage de la piste et en se perdant dans la jungle !

Nous quittons les montagnes pour nous rapprocher de la côte ouest du pays. Après avoir jeté un coup d’œil sur la carte, on trouve Teluk Intan sur la route de Malacca. On y va ! Bourgade fort sympathique et inconnue des touristes ! Bon, le problème, c'est que du coup, il n'y a que très peu d’hôtels. Après plus d'une heure de recherche, on fini par trouver notre bonheur. Le tour de la ville est assez rapide et ne présente pas grand intérêt hormis son authenticité.

Continuant vers le sud, il nous était impossible de ne pas passer par Malacca. Cette vieille ville est riche d'influences et de mélanges, notamment avec son passé colonial où s'y sont succédés depuis le XIVème siècle les Portugais, les Hollandais puis les Anglais.

Ville la plus au sud de la Malaisie pénisulaire, aux portes de Singapour, Johor Bahru bien qu'agréable, ne présentait que peu d’activités culturelles. Il y avait bien Legoland mais plutôt cher (au grand dam de Thomas). Mais c'est ici que nous avons découvert notre restaurant japonais préféré.

Voilà une capitale qui n'a pas usurpée son statut ! Elle regorgent de points d'intérêt en tout genre autant gastronomiques que culturels, en passant par le divertissement. Nous l'avons adorée.

En arrivant à Kota Kinabalu après les Philippines, c'était comme revenir à la maison. La valeur des choses, quelques mots nous connaissions suffisamment la vie là-bas pour ne pas être désorienté comme on peut l'être dans un nouveau pays.

Courte halte sur le chemin du port pour Labuan, Beaufort ne présente aucun intérêt mais nous a permis de voir une petite ville aux habitants sympathiques. Nous avons repris la route le lendemain.

Contraste saisissant avec Beaufort pour cette ville qui sert de plateforme financière. En effet, elle attire nombre de consommateurs désireux de profiter de cette "cité dutyfree". Par conséquent on y trouve nombre d’hôtels plus cher que sur Bornéo, complets les week-end, et des magasins en tout genre et des multinationales, bien sûr. Il y a aussi d'avantages de débits de boisson et d'établissements festifs rendant certains quartiers douteux.

Mais au delà de cette façade peu engageante, nous avons trouvé une ville à l'histoire importante, qui tente à son échelle de préserver l'environnement.

Après quelques jours passés sur cette île, nous prenons le bateau pour rejoindre le Brunei.

Souvenez-vous, grâce Hordy d'abord puis à Rachel et ses cousines ensuite, nous mettons pour la 3ème fois les pieds en Malaisie. Cette fois, nous arrivons dans la province du Sarawak. Contrairement au reste du pays, l'influence indienne y est nettement moins forte, tandis que celle chinoise est omniprésente. La ville en elle même est assez agréable, avec la possibilité de rejoindre la campagne environnante assez facilement.

Halte pourtant prometteuse au départ, elle s'est avérée bien décevante au final. Nous avons trouvé une ville triste, qui a certainement connu son heure de gloire il y a des années mais qui est aujourd'hui presque en ruine. La ville, qui disposait d'un des réseaux de bus les plus efficaces de la région a du cessé, faute de subventions. De ce fait, un réseau de substitution s'est mis en place mais mal organisé et peu clair sur ces tarifs car à la bonne volonté des chauffeurs. Difficile donc d'explorer les environs. Du coup l'atmosphère générale qui en résulte ne nous plait pas vraiment. Nous décidons de n'y rester qu'une nuit.

Après avoir quitté un peu à la hâte Bintulu, nous arrivons à Sibu, grande ville un peu à l'intérieur des terres. C'était une étape agréable bien que la ville soit assez quelconque dans son ensemble. Le marché de nuit était chouette, riche en spécialités chinoises, comme souvent dans le Sarawak. Le must du must aura quand même été pour nous la découverte d'une glace à la noix de coco, servie dans son bol comestible, en partie. Une merveille !

Encore une fois, nous trouvons dans la ville du chat une cité plutôt agréable mais pas non plus sensass...Étant donné qu'il s'agit de la dernière ville du Sarawak, il nous est possible de faire le constat que les agglomérations de cette région ne sont pas aussi riches et variées que celle de Sabah ou encore que la péninsule malaisienne.

Mais heureusement pour nous, la nature est, elle, bien plus attrayante que la ville. Nous découvrons à Bako une vie animale et végétale très riche, des paysages époustouflants. Nos rencontres avec les phacochères et les singes de différentes espèces en totale liberté, les chemins de racines, boueux et rougis par le fer pour atteindre des falaises minérales et des plages réellement préservées par le parc sont autant de souvenirs fantastiques gravés dans nos mémoires. Seuls les crocodiles sont restés cachés, tant mieux peut-être..

Et voilà....ce dossier Malaisie touche enfin à sa fin, des mois après sa création. Il est certes volumineux bien que nous ayons fait notre possible pour l'alléger au maximum, mais c'est un grand pays où nous avons passé près de 2 mois en cumulé. La Malaisie restera pour nous un des meilleurs souvenir de notre périple en Asie du Sud-Est, grâce à sa diversité, son ouverture et ses multiples richesses, tant naturelles qu'humaines. Nous avons aimé ce pays, et espérons qu'à travers nous, il vous aura plu aussi.